Désormais étudiant en 3e année à Sciences Po Lille, je suis parti à Dalibougou pendant un mois, en août 2007. J’ai fait le voyage avec 4 amis, dans le cadre d’un projet scout qui consistait à offrir nos services à une structure caritative africaine. Nous avions tous entre 18 et 20 ans lors de ce voyage et pour nous tous, c’était la première expérience de l’Afrique.
Nous avons tout d’abord été séduits par le fait que Sinjyaton était une petite structure, sachant où elle allait et avec un projet précis. Il était également important à nos yeux de travailler dans la continuité d’un projet et de ne pas faire quelque chose qui cesserait après notre départ. Il était donc idéal de pouvoir se greffer à l’équipe d’éducateurs maliens de l’association, et d’apporter ainsi notre valeur ajoutée à une démarche à long terme.
Pour financer ce voyage, nous avons travaillé pendant un an à travers différents petits boulots et l’organisation d’un concert. Nous avons également reçu des subventions de la part de la ville de Vincennes (94) et du Conseil Général du Val de Marne.
A Dalibougou, nous avons mis en place différentes activités pour les enfants de la maison et du quartier. Ce travail d’animation quotidien s’est accompagné d’actions plus ponctuelles comme la participation à des rondes de nuit dans Bamako en compagnie des éducateurs de Dalibougou. Ces rondes avaient pour objectif de s’enquérir de l’état de santé des nombreux groupes d’enfants vivant dans les rues de Bamako et ne pouvant pas être accueilli à Dalibougou. Le cas échéant, il s’agissait d’apporter les premiers soins à ces enfants qui ne sont généralement pas acceptés dans les hôpitaux engorgés de la capitale malienne.
Le clou de notre voyage a certainement été les deux jours de camping que nous avons organisé avec les éducateurs dans un petit village de la campagne malienne, à une dizaine de kilomètres de Bamako. Bien que nombre des enfants de la maison aient vécu pendant un certain temps dans la rue, la plupart n’étaient jamais sortis de Bamako, et ce séjour constituait leur premier contact non-urbain avec leur pays. Pour eux, comme pour nous, ces deux jours ont été une expérience merveilleuse de découverte de soi, de l’autre et de la vie en communauté dans le cadre magnifique des rives du fleuve Niger.
Le contact et le travail avec les éducateurs a été très facile, et c’est cette relation de confiance qui nous a permis de mener au bout notre idée de camping pour les enfants.
Pour tous ceux qui souhaitent s’engager dans une première expérience en Afrique, l’association Sinjyaton Mali présente l’avantage incontestable d’être dirigée et composée uniquement de maliens, ce qui permet une immersion totale et un travail sur des terrains beaucoup plus difficilement accessibles (cf. les rondes de nuit qui sont impossibles sans la présence d’un éducateur malien) dans des structures occidentales. De plus, sa taille permet de travailler sur des réalisations concrètes, dont on peut évaluer soit même les tenants et les aboutissants.
A Dalibougou, on sait ce que l’on fait, pourquoi on le fait et pour qui on le fait.
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