Ci-après un article signé Amadou Sow, publié dans l'ESSOR, suite à la soirée de
présentation du bilan financier et des actions de Sinjiya-ton Mali en direction des enfants de la rue de Bamako, le 19 mars 2016.
Vous pouvez aussi lire cet article directement sur le journal en cliquant : l'ESSOR.
présentation du bilan financier et des actions de Sinjiya-ton Mali en direction des enfants de la rue de Bamako, le 19 mars 2016.
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Posted by Amadou Sow
Date: mardi 22 mars 2016
Le phénomène « enfant de la rue » est devenu un véritable fléau social dans notre pays. Il continue à prendre de l’ampleur dans les grandes villes comme Bamako tant et si bien que des personnes de bonne volonté ont décidé d’accompagner le gouvernement dans la lutte contre la déperdition éducative en créant des centres d’insertion socio économique pour repérer, orienter et insérer les enfants dans la vie active. C’est dans cette perspective que le centre de Dalibougou a été crée en 2004 par l’association Sinjiya-ton, sous la houlette de Mamadou Touré et en partenariat avec Sinjiya-ton France. Situé à Magnambougou, le centre s’attache à protéger et prendre en charge des enfants en rupture avec la famille.
Pour pérenniser ses actions, l’association a lancé la première édition de la soirée « Benetit », samedi à l’hôtel Radisson Blu, en vue de présenter son bilan. La soirée était présidée par Mamadou Touré et s’est déroulée en présence de Cheick Tidiane Cheick, parrain de la soirée, le marionnettiste Yaya Coulibaly et les partenaires français. Plusieurs enfants du centre de Dalibougou étaient présents à la soirée gala organisée dans le cadre du 11è anniversaire de la création de l’association Sinjiya.
L’association inaugure un nouveau concept appelé « Soirée Benetit », a annoncé son président. Importé des États-Unis, ce concept consiste à organiser des symposiums afin de générer des fonds qui seront utilisés pour soutenir les actions de l’association, a expliqué Mamadou Touré. Il a présenté le bilan d’insertion du centre qui compte aujourd’hui plus de 50 enfants, tous en formation pratique ou en train d’étudier à l’école. « Nous avons commencé en 2004 avec 4 enfants. Cette augmentation progressive prouve l’engagement de notre association, à combattre le fléau ».
Des anciens du centre ont fait des témoignages pour gratifier l’action de cette structure en faveur des enfants en situation difficile et pour marquer leur reconnaissance d’avoir reçu des appuis après leur insertion. « Je suis en 10è année. Mon rêve est de devenir une hôtesse de l’air », a indiqué Awa Traoré, une fille récupérée par le centre Dalibougou. Bintou Traoré, ancienne pensionnaire du centre, est aujourd’hui une professionnelle confirmée dans l’art de la coiffure. Elle a bénéficié d’une formation au Mali, puis en France afin de se perfectionner dans la coiffure occidentale. Elle travaille en ce moment au Grand hôtel de Bamako.
Mamadou Touré a présenté le budget prévisionnel de l’année 2016 qui s’élève à 57,8 millions Fcfa et s’affiche en diminution par rapport aux 59,4 millions Fcfa de 2015. Le centre Dalibougou est financé à 95% par ses partenaires français. Aujourd’hui, le centre a plus de 50 enfants en formation dans divers domaines notamment la couture, la conception des marionnettes, la musique, le théâtre, l’école pour ne citer que cela. Il accompagne les enfants jusqu’à leur insertion professionnelle.
Au cours de la soirée, les enfants ont exposé leur savoir-faire. A travers des sketches et des chansons, ils ont montré qu’ils n’étaient pas seuls responsables de leur situation. Ils ont également assuré l’animation musicale. Le public a suivi un court documentaire sur le parcours des enfants dans la rue et parcouru des images photographiques illustrant le comportement des enfants dans leur entourage, hors famille. Des témoignages accablants d’artistes, comme Feue Fanfani Touré et Yaya Coulibaly (qui s’est engagé à soutenir l’association), sur le phénomène ont également marqué la soirée. Tous ont expliqué les raisons de l’abandon de la famille et proposé des pistes de solution en rapport avec notre éducation au sein de la famille.
A. SOW
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