J’exerce la profession de psychologue clinicienne dans un Centre Médico-Psychologique pour enfants, à Montreuil sous bois (93), dans lequel je reçois de nombreux enfants maliens.
En 2008, lors d'un concert caritatif à Vincennes, j'avais fait la connaissance de l'association Sinjiya-ton.
Depuis ce concert, je m'y intéressais de loin, le temps que murisse un projet lié à ma vie professionnelle. Ce fut le cas début 2010.
J'ai donc demandé et obtenu de l’hôpital qui m’emploie, un détachement pour une mission à Bamako.
En Juillet 2010, avec mes filles Vénetia et Athéna, nous avons donc vécu deux semaines auprès des enfants de Dalibougou. Une semaine à Bamako, l'autre à Ségou.
Mon projet était de l’ordre de « l’échange des savoirs ».
J'ai proposé aux éducateurs une formation aux ateliers d’expression, en continuité avec le travail qui avait été commencé par Alexandre Perret, pédopsychiatre qui avait passé plusieurs mois à Dalibougou début 2010.
Cette activité me permettait de faire connaissance avec les enfants.
Pour mon travail au CMP de Montreuil, j’avais également besoin d’observer de manière informelle, les jeux des enfants au Mali, en général, afin d’essayer de comprendre les avatars liés à la transplantation.
Ma grande et agréable surprise fut l’ambiance familiale et chaleureuse de Dalibougou, les rapports affectifs qu’entretiennent les enfants entre eux, avec les éducateurs et avec Mamadou.
Nous avons été très bien accueillies par cette grande « famille » et les enfants de Dalibougou ont participé aux ateliers avec beaucoup d’enthousiasme.
Cela me semble exceptionnel au regard de ce que l’on connaît de l’ambiance des foyers de l’enfance en France, malgré le dévouement de certains membres de l’encadrement.
Je n’avais pas non plus mesuré à quel point cette rencontre avait d’intérêt pour mes propres enfants, d’origine malienne, qui ont pu nouer des relations amicales avec des enfants dans leur pays d'origine, probablement durables puisque nous y retournerons.
Ce séjour a contribué à augmenter leur potentiel de « confiance en soi » et de fierté de leurs origines; des valeurs souvent mises à mal quand des enfants d’origine africaine vivent en France.
Une aventure très riche à tous points de vue !!!
Ci-après photographies prises à Ségou. Les éducatrices s'étaient particulièrement impliquées dans cet atelier.
Ci-après, photos des peintures réalisées pendant l'atelier de Bamako.
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