VENI, VIDI, MANSI.
NOUS SOMMES VENUS à Bamako fin février 2009 pour un voyage utilitaire. Nous avions quelque chose d’important à y faire. Des amis nous ayant parlé de Sinjiya-ton, il nous a semblé intéressant de loger dans un endroit où il se passait autre chose que la réception des touristes. Comme nous sommes plus intéressés par les rapports humains que par la simple contemplation des paysages ou des vestiges, le séjour dans un tel lieu nous semblait indiqué. D’emblée, l’accueil de Mamadou nous a mis à l’aise par sa franchise et sa clarté, ce qui n’est pas inutile quand on vient pour la première fois sur le continent africain.
NOUS AVONS VU et intensément regardé, en particulier l’organisation de la vie des enfants et des animateurs, mélange de rigueur et d’empathie sous une forme qui nous était jusqu’à là étrangère. Il est toujours instructif de confronter ses a priori plus ou moins inconscients à la réalité du terrain. Non, il ne va pas de soi d’accueillir des enfants livrés à eux-mêmes pour les aider à acquérir un statut, une autonomie. Dans le moment trop court passé sur place, nous est apparue la complexité d’une démarche qui doit constamment se confronter aux avancées, aux résistances, l’accompagnement d’un enfant n’étant jamais un parcours lisse et sans contradictions. Et tout cela est à l’œuvre à Dalibougou pour qui veut bien se donner la peine de bien observer. Nous avons été conviés à partager un temps cette expérience et n’en sommes pas sortis indemnes tant les questions se bousculaient en nous.
NOUS SOMMES RESTÉS à Dalibougou bien après notre départ. Le souvenir des rencontres, de la gentillesse, du travail à l’œuvre et loin d’être achevé. Une expérience inattendue dont les merveilleux jus de gingembre et de bissap préparés par Bintou étaient comme un supplément d’âme.
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