« Dalibougou » d’hier à aujourd’hui, janvier 2010
En mars 2001, mon compagnon et moi, avons le bonheur d’adopter notre fille Dali au Mali et, grâce à elle, nous apprenons à connaître et à aimer ce pays et sa population.
À cette époque, nous faisons la connaissance de Mamadou Touré, fondateur et président de l’association Sinjiya-ton Mali (1997), acteur infatigable de la lutte pour la cause des enfants déshérités du Mali. Malgré le peu de moyens dont il dispose, il est à leurs côtés, à leur écoute, de jour et bien souvent de nuit, afin d’essayer d’adoucir leur quotidien.
Suivent d’autres voyages au Mali et de nombreuses rencontres avec Mamadou.
Au fil du temps, l’association Sinjiya-ton France que nous avions créée pour soutenir Sinjiya-ton Mali, prend tout son sens.
En février 2003, nous ouvrons « Dalibougou » Cest la maison qui abrite le siège social de l’association Sinjiya-ton Mali et qui loue quelques chambres d’hôtes.
Sous l’impulsion de Mamadou qui la dirige, elle devient une véritable maison de quartier, pleine de vie et de chaleur humaine, dans laquelle les enfants du quartier de Magnambougou vont trouver une attention particulière.
Sa vocation est également d’accueillir des vacanciers, des jeunes en « chantiers solidaires », des travailleurs sociaux en stage…, une autre façon de générer des ressources pour l’association Sinjiya-ton Mali et donc pour les enfants.
En mars 2005, nous faisons la connaissance de Baba, Gaoussou et quelques autres, des gamins âgés de 11 à 13 ans, garçons et filles, vivant et dormant dans les rues de Bamako, avec tout ce que cela comporte pour eux de violences et d’insécurité au quotidien.
Quand nous devons les quitter et les laisser dans leur monde pour repartir dans le nôtre, il nous apparait comme une évidence que nous devons les aider à s’en sortir en apportant des réponses pragmatiques et durables.
Nous décidons donc de mettre tout en œuvre pour permettre à Mamadou Touré de prendre en charge ces enfants dans les meilleures conditions possibles et d’une garantie de réussite à long terme.
Nous commençons par accueillir Baba, Gaoussou, Mohamed et Moussa à « Dalibougou ».
Tout cela se fait dans l’urgence en attendant de trouver les fonds pour l’ouverture d’une maison dans laquelle ces enfants pourraient vivre.
En juillet 2005, grâce à une belle rencontre avec les jeunes femmes de l’association « les cocottes en papier », et à des amis et sympathisants généreux, les garçons s’installent dans une deuxième maison mitoyenne de « Dalibougou », Sinjiya-so 1. Petit à petit, ils sont ensuite rejoints par d’autres.
Pendant ce temps, attendant leur tour, quelques jeunes filles sont hébergées à « Dalibougou ».
En février 2008, grâce au partenariat avec l’ONG Ecpat Luxembourg, les filles s’installent dans une troisième maison , Sinjiya-so 2, à proximité des deux premières maisons.
En septembre 2009, c’est l’ouverture de la salle informatique. Cette salle est attenante à la maison des filles et les travaux ont été financés en grande partie par l’agence de voyages solidaires, vision du monde.
Cette salle est équipée exclusivement grâce à des dons.
Une équipe de salariés maliens (éducateurs, animateurs, formateurs, un instituteur et un psychologue), vient épauler Mamadou afin d’aider ces enfants à combler les carences liées à leur histoire personnelle et contribuer à leur développement.
Les enfants sont tous, soit à l’école, soit en apprentissage professionnel, ce dont ils sont tous très fiers et ce qui, nous l’espérons, les mènera à terme à une vie d’adulte digne et responsable.
Ainsi, grâce aux dons, au temps et à l’énergie de tous ceux qui s’investissent dans l’association, au Mali et en France, nous pouvons rendre leur enfance à ces enfants qui ont été délaissés.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire