Dalibougou



27 mars 2017

Juliette, 17 ans, une semaine de stage à Dalibougou

Juliette a 17 ans.
Elle est étudiante à l'École Internationale Américaine de Bamako.
Elle a choisi de faire son stage à Dalibougou.
En début d'année, l'équipe de Sinjiya-ton l'a donc accueillie.

Juliette avait envie de partager son expérience. 
Elle nous a envoyé le courrier ci-dessous.

" Pour mon stage, j’ai choisi  de  passer la semaine dans un centre pour enfants créé par une association appelée Sinjiya-ton Mali. Leur objectif est de réinsérer les enfants sans-abri, ou même les enfants venant de milieux instables dans notre société. Cette association fait en sorte que les enfants ont tout ce qu’il faut pour bien grandir. En passant par les vêtements, la nourriture, les effets scolaires, et les soins également, les enfants sont entre de très bonnes mains. 
Les jeunes du centre  reçoivent également  une bonne éducation ou des formations professionnelles afin d'assurer leur avenir.
Cette organisation est extrêmement importante pour les enfants de la rue abandonnés par tout le monde, y compris leurs propres familles. Sinjiya-ton Mali donne aux enfants une deuxième chance dans la vie, ils leur permettent de vivre une vie normale et en toute sécurité. 
L’association leur redonne également une enfance : cette chose si précieuse qu'ils n’ont jamais connue ou avaient perdue dans les rues. Ils retracent également certaines des familles des enfants et travaillent à rétablir le contact avec eux.
Ma semaine avec eux m’a complètement ouvert les yeux. Je me suis aperçu de la chance que j’avais  d’être née de parents qui étaient en mesure de prendre soin de moi correctement et de recevoir une bonne éducation. J'ai eu la chance de parler à quelques-uns des enfants au centre, et je me suis rappelé que la vie est extrêmement difficile quand vous êtes jeune et sans-abri. Les enfants dans les rues sont complètement isolés et doivent se battre tous les jours pour survivre. Beaucoup de jeunes filles doivent même avoir recourt à la prostitution pour manger. 
Aucun enfant ne devrait avoir à subir ça.
Travailler au centre était un défi, principalement en raison de la barrière linguistique. La plupart du temps, les gens du centre s’exprimaient en Bambara. Ne comprenant et parlant   aucunement Bambara, enseigner et expliquer clairement les tâches que je souhaitais qu’ils accomplissent n’était pas simple. De plus, je ne suis en aucun cas une enseignante expérimentée. Je n'ai travaillé qu’avec quelques enfants à AISB. Ces enfants du centre sont complètement différents. Ce sont des enfants qui, pour la plupart, n’ont pas reçu une éducation de qualité avant aujourd’hui et ne sont pas habitués à  rester dans une salle de classe pendant une longue période de temps à écouter un enseignant.
Les distractions étaient partout et les amener à prêter attention était un véritable défi. 
Cependant, je ne changerais rien. 
Ce stage m'a permis de pratiquer  mes méthodes d’adaptation à différents types de personnes. De plus, ces jeunes étaient très attachants avec leurs personnalités colorées et leur dynamisme contagieux.  Avec les jeunes, avec qui j’ai passé le plus clair de mon temps la semaine dernière, j’ai trouvé  de nombreuses techniques pour les faire participer et je  soupçonne  que nous avons tous apprécié notre temps les uns avec les autres. Je suis reconnaissante d’avoir eu la chance de passer du temps avec ces personnes. J'ai rencontré tant de personnes merveilleuses et je me suis aperçu que même si tant de choses nous séparent, nous sommes tous humains et nous étions quand même  capables de communiquer ensembles  par des sourires, des contacts physiques, et de petites phrases. 
J’ai vécu comme eux pendant une semaine, je mangeais, discutais, allais en classe avec les enfants et j’ai même dormi dans leur chambre! Ce fut un bel échange grâce auquel j’ai réussi à en apprendre davantage sur la façon dont les maliens vivent et ils ont aussi pu en apprendre un peu sur moi et d’où je viens.
Bien sûr, mon but en allant au centre était  d’enseigner et aider les enfants, mais en toute honnêteté, je crois que j’ai appris tout autant qu'eux. J’ai choisi d'aller travailler à Sinjiya-ton Mali parce que j’ai vu son potentiel et le véritable amour que les surveillants, le professeur et tous les autres incroyables individus qui travaillent au centre portent aux enfants. Dans ce quartier, tout le monde est accueilli dans le centre à tout moment. Dans la salle informatique, dans la cour, pendant les repas, aux séances de sport, même au cours de notre activité de peinture, les petits garçons du quartier nous ont rejoints et ont été autorisés à participer.  Une atmosphère merveilleuse y règne et ils sont toujours disponibles pour s’aider les uns les autres. Ces gens vivent tous ensemble, telle une grande famille. Je me sens chanceuse d'avoir fait partie de cette communauté pendant une courte semaine. 
Je pourrais écrire tellement plus, mais je vous conseille vivement de visiter leur site Web pour en apprendre davantage sur l'association. En outre, les donations sont les bienvenues. Le fondateur et les éducateurs qui travaillent si fort au centre font du mieux qu'ils peuvent, cependant ils manquent de fonds.
 Mon stage n'a pas été facile du tout. Je suis sortie de ma zone de confort. Cependant, cette expérience représentait un beau défi et je suis contente de l’avoir surmonté. Je vais quitter le Mali avec des souvenirs qui dureront toute une vie et j’ai bien l'intention de les visiter à nouveau à l'avenir. Je tiens  à remercier une fois de plus la merveilleuse équipe de Sinjiya-ton qui m’a accueilli si chaleureusement tout au long de mon stage et lors de ma seconde visite.
I ni ce !"
Juliette
Merci Juliette pour cet émouvant témoignage. 
Vous serez toujours la bienvenue à Dalibougou !

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