Dalibougou



1 octobre 2006

Les nouvelles de Dalibougou, octobre 2006

Au Mali, le mois de septembre est, comme chez nous, le mois de la rentrée des classes.

À Bamako, dans le quartier de Magnambougou, 12 enfants de Dalibougou ont intégré leurs classes respectives

(au mois de septembre 2005, ils étaient 4…)

  • Boubacar en 1ère année
  • Séko, Bourama,Youssouf et Filany en 2ème année
  • Hamsetou et Yacouba en 3ème année
  • Modibo et Ousmane en 4ème année
  • Baba en 6ème année
  • Et Gaoussou en 9ème année

4 d'entre eux sont chefs de classe....

Bintou, quant à elle, a porté pour la première fois (elle a 14 ans) un uniforme d’écolière. Elle est entrée dans une école d’esthétique.

5 enfants non résidents de Dalibougou ont également fait leur rentrée scolaire grâce à Sinjiya ton

il s’agit de Maïmouna, Nana, Hady, Mimoun, des enfants du quartier qui bénéficient également du soutien scolaire mis en place par les éducateurs de la maison dans la salle de classe de Dalibougou,

et de Sékou qui lui, vit dans un autre quartier de Bamako.

apprentissage :

Les autres enfants résidents permanents et stables de la maison sont maintenant tous en apprentissage couture chez des artisans du quartier, en attendant que nous puissions leur ouvrir un atelier « maison » qui leur permettra de travailler dans des conditions mieux adaptées à leur jeune âge (14/15 ans).

Il s’agit de Mohamed, Modibo, Salif et Moussa

encadrement :

4 éducateurs épaulent désormais Mamadou Toure auprès des enfants et récemment, une nouvelle infirmière est venue renforcer cette équipe (nous avons dû nous séparer de l'ancienne).

Un jeune médecin bénévole passe très régulièrement.

Après leur passage à Dalibougou, ....

le chanteur de reggae Tiken Jah Fakoly au printemps dernier avait permis l'enregistrement d'un cd par les enfants. Il est en passe d'être terminé. Il a également accepté de participer à un concert au profit de Sinjiya ton.

La semaine dernière, c’était au tour du Capitaine de l’équipe de foot du RC Lens, l’international malien Seydou Keita, de faire le bonheur des enfants par sa venue.

Il leur a promis de devenir un Ambassadeur itinérant de leur cause.

Nadine Marchal (Lyon), artiste plasticienne et musicienne, avait demandé aux enfants, durant son séjour, de dessiner leur première rencontre avec la maison. À partir de ce dessin, elle a fait imprimer une carte (carte de vœux ou autre), ainsi que des tee shirts qui seront vendus au profit de Sinjiya ton.

Stanislas Pierrel, musicien, et Nadine, ont également animé un atelier musical.

Emma Hernandez, jeune photographe diplômée de l’école des Gobelins, a réalisé un reportage sur les enfants de Dalibougou et prépare une exposition à Paris.

L’association les cocottes en papier (Emma Hernandez, Catherine Gabillon et Stéphanie Pavard), partenaire de la première heure qui a financé en grande partie l’installation de la première maison des garçons, travaille à l'organisation d'un concert, courant 2007, au profit de Sinjiya ton. (Nous vous en reparlerons).

Fanta Sangare (association des femmes relais de Bobigny) a organisé cet été, un atelier « bogolan », des cours de français, et des soirées Fables de la Fontaine (lecture et traduction en bambara).

Elle initie une collaboration entre Sinjiya ton et la ville de Bobigny.

Camille le Chatelier, jeune étudiante y a passé 2 semaines. elle a renforcé l'équipe de soutien scolaire et a monté une petite pièce de théatre avec les enfants, pièce qu'ils ont jouée devant les familles du quartier.

Ils ont passé du temps à dalibougou et ont tous pris la mesure de ce qui se passait dans cette maison.

Les enfants ont apprécié leur passage et nous savons à quel point il a été important et bénéfique pour eux, sans parler du soutien tellement précieux qu'ils continuent à leur manifester après leur passage

D’autres artistes nous aident

Pippo Lionni, graphiste, a créé l’identité visuelle de Sinjiya ton France et continue sa collaboration sur les déclinaisons de la papeterie.

Bastien Morin et Cécile Philibert, graphistes, nous ont fait profiter d’une impression en amalgame pour la fabrication gratuite de nos cartes de visite et de correspondance

Anne Chevry et Jean-François Gautier, graphistes, ainsi que Rainer Hartleïn, informaticien, préparent notre site internet.

Nous les remercions tous pour ce bénévolat indispensable à notre communication pour laquelle nous ne pouvons nous permettre de dépenser un euro.

1 mars 2006

Les nouvelles de Dalibougou, mars 2006

De retour du Mali après 3 semaines passées auprès de Mamadou Touré et de nos jeunes protégés. Ils ont  tous passé plusieurs années dans les rues de bamako avant d'être accueillis par notre association et Mamadou dans la maison "sinjiya-so".

Nous avons pu constater, lors de ce séjour, les résultats étonnants obtenus par Mamadou et son équipe après moins d’une année de fonctionnement.

En effet, il est indéniable que ces enfants qui ont passé des années seuls dans la rue vont de mieux en mieux.

quatre d’entre eux sont scolarisés et ont, à notre grande surprise, des résultats époustouflants.

L’un est 1er de sa classe, deux sont 2ème et 3ème de la leur, et le dernier est 12ème sur 27 de la sienne (il a été également élu au Parlement des Enfants du Mali et s’est investi d’une mission de porte parole pour la cause des enfants de la rue).

Quatre enfants sont en apprentissage et nous allons, pour eux, mais également pour le personnel de la maison et les personnes du quartier qui le souhaiteront, débuter au mois de mars, un cycle d’alphabétisation complet de 6 mois.

Nous venons également d’embaucher une éducatrice de formation socio-sanitaire (infirmière), qui est venu renforcer l’équipe encore trop faible des 2 éducateurs et introduire un travail spécifique auprès des filles.

En effet, deux petites filles du quartier, agées de 6 et 8 ans et complètement livrées à elles-mêmes, viennent d’intégrer la maison et rejoindre notre « grande » de 14 ans.

Trois des garçons de la maison sont encore très instables car encore sous dépendance liée à l’inhalation de colle, et également encore trop fragiles psychologiquement pour se poser durablement, vivent donc encore entre la rue et la maison.

Les psychothérapeutes pour enfants en grande difficulté n’existant pas encore au Mali, nous avons fait appel à un psychothérapeute africain travaillant entre Paris et Bamako qui, après avoir rencontré ces enfants et Mamadou, se propose d’aider celui-ci ponctuellement, ce qui, d’après lui, est tout à fait possible, et serait très profitable pour ces enfants, vu les capacités dont Mamadou fait preuve dans ce domaine.

Trois enfants de 12 ans sont encore en préparation d’intégration de la maison et ne devraient pas tarder à arriver (règles de vie à accepter et projets personnels d’insertion à envisager).

Voilà donc beaucoup de concret grâce aux efforts conjugués des uns et des autres, ici et là-bas. 

28 février 2006

Camille, étudiante à Paris, 2 semaines à Dalibougou en 2006

Voyage à Bamako – rencontre avec l’association Sinjiya-Ton en février 2006

Ou comment partir en larguant les amarres pendant un mois pour finalement lâcher l’ancre dans un havre de paix.

Partir en larguant les amarres, ça voulait dire s’engager dans une expérience sans trop rien préparer. Juste un point de chute, une amie vivant à Bamako, et une possibilité d’y rencontrer une association active sur le terrain (Sinjiya-Ton).

Qui suis-je (avant de partir) ? Une étudiante, qui avait envie de voyager en Afrique. Donc un voyage personnel. De financement personnel. Des attentes très limitées puisque pas vraiment de projet, mais plutôt une envie de découverte, d’être « voyageante » plutôt que « voyagée ». Partant pour retrouver une amie européenne, je voulais également prendre le temps de rencontrer des maliens. Le contexte que m’offrait Sinjiya-Ton me paraissait en plus idéal pour agir et comprendre.

Mon premier contact avec Sinjiya-Ton fut Marie-Ange Buclet, présidente de l’association en France. C’est en parlant avec elle que je définis un peu mieux les besoins auxquels je pouvais répondre : soutien scolaire auprès des enfants, projets d’animation, accompagnement dans la vie quotidienne… Tout ceci restait pourtant encore bien flou à mon départ et je n’attendais qu’une prise de contact réelle afin d’appréhender un peu mieux la situation.

Sur place, tout fut tout de suite plus clair. Des enfants encadrés par une équipe d’éducateurs et de professeurs, de femmes et hommes suivant leur vie quotidienne et tout un processus d’écoute et de suivi actif mis à leur disposition pour les sortir des mauvaises habitudes prises dans leur passé proche.

Ma participation à cette grande entreprise fut d’une part un suivi (autant que mon séjour le permit) scolaire de certains des enfants qui le désiraient en proposant des heures de soutien organisés par niveau. Au sein de ces cours, l’âge oblige, les réactions furent tout à fait différentes et les ambiances variant du sérieux modéré au carrément déconcentré. Mais quelque soit le degré de sérieux, une réelle implication à noter de la part de ceux qui venaient et une entraide franchement exemplaire (ourlée d’un peu de rivalité tout de même). J’eu le temps d’aborder quelques points basiques de maths et français, mais pas assez encore pour poursuivre en profondeur. Ce fut par contre l’occasion de découvrir chacun un peu mieux, dans un environnement où les habitants de Dalibougou retrouvent un peu leur place d’enfant et oublient leurs attitudes caïd qui peuvent parfois jaillir en groupe.

Suite à ce soutien, je proposais à Mamadou d’organiser avec les enfants une « soirée cabaret », dont le principe serait que chaque enfant, de son initiative, propose un numéro (chant, théâtre, danse, musique…) afin de composer un grand ensemble pour la soirée. Et c’est là que pris conscience de l’efficacité du mot Sinjiya (fraternité). Chacun fut force de proposition, le spectacle se monta à peu près tout seul. Les enfants, directement concernés, travaillèrent à leurs animations, les accompagnateurs stimulant leur créativité. Le jour même, toute la maison avait contribué à en faire une grande fête, boisson et confiserie pour accueillir les amis des enfants et les voisins du quartier. Cette fête fut aussi une occasion pour les enfants de se produire, face aux autres enfants du quartier qui ne sont pas du tout dans la même situation, mais aussi entre eux, d’échanger leurs savoirs. Et moi dans tout ça je suis sûrement celle qui a le plus appris de la soirée.

2 janvier 2006

Vos soutiens

Merci aux parrains, donateurs, bénévoles et,
aux artistes plasticiens :
Pippo Lionni, Anne Chevry et Jean-François Gautier (we-we),
Cécile Philibert et Bastien Morin,
Nadine Marchal, Emma Hernandez, Cat Gabillon
aux artistes musiciens :
Cheick Tidiane Seck, Fatoumata Diawara, Guem, Paco Séry (concert de soutien au Centre Georges Pompidou à Vincennes le 31 mai 2008)
Cheick Tidiane Seck est parrain de Dalibougou et vient régulièrement dire bonjour aux enfants quand il est de passage à Bamako
Luttès, Mellino, Les Maximum Kouettes, les Nymphoniks, Ergonomix, Think Twice, Yugo Boss (concert de soutien organisé par l'association Consart et les Cocottes en papier à la Java à Paris le 28 avril 2007)
Tiken Jah Fakoly a prêté aux Ruffans (groupe d'enfants de Dalibougou) son studio de Bamako pour l'enregistrement d'un cd (encore dans les cartons...) et vient régulièrement leur faire un petit coucou quand il passe à Bamako
Diam's leur a également fait le plaisir de venir les rencontrer.
Sinsemilia, Stanislas Pierrel
aux associations et O.N.G.:
ECPAT Luxembourg, Asao, La Mère Léon, Consart, les cocottes en papiers,
Bugale Ar Bed Holl (Hennebont, 56), L’association les amis d’Alexandre Lienhard (Roussillon, 38),
Plaisir Jeunesse (Plaisir, 78), Couleurs du Sahel, Krokula et le Cercle Tissier (Vincennes)
et à ESPPER et REPER, réseaux associatifs consacrés aux enfants des rues dont nous sommes fiers de faire partie.
au web master :
Rainer Hartlein/Blao
aux entreprises :
Vision du Monde, Voyageurs du Monde , l'imprimerie Rochelaise, Urgo, Du Pareil au Même Vincennes, D'autant plus expertise, Lama Li, Lu, Technip, Alten, l'hôtel Auberge et le lycée Cabral à Ségou
Ainsi qu'à
la Ville de Vincennes
Merci à tous de la confiance que vous nous témoignez.